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Dan Simmons - ILIUM

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Message  Harskare Dim 5 Avr - 18:48

Dan Simmons - ILIUM Ilium10
Dan Simmons, l'auteur d'Hypérion, signe avec Ilium la première partie d'une grande aventure SF qui se poursuit et se conclut avec Olympos (dont je vous parlerai, quand je l'aurai fini).
Au format poche, chez pocket, ce livre est un petit pavé de 874 pages (1000 pour Olympos) dont la maison d'édition nous annonce avec fierté en quatrième de couverture qu'il a reçu le prix Locus en 2004.
Cette construction de l'oeuvre en deux ouvrages est un parallèle à L'Iliade et l'Odyssée d'Homère que Simmons utilise comme pièce angulaire de son récit, s'inspirant également de Shakespeare, Proust et de Caliban upon Setebos de Robert Browning.
Ilium contient en réalité trois histoires à part entière que l'on sent converger inexorablement :

La Guerre de Troie (Ilium de son vrai nom)
: presque telle que l'a décrit Homère, les guerriers achéens (grecs) assiègent la cité depuis près de 10 ans. Les héros de chaque camp, et ils sont tous là, passent leur temps en attaque, contre-attaque et banquets funéraires. Comme chez Homère, les dieux interviennent quotidiennement pour l'un ou l'autre camp, sauf qu'ici ils doivent leur puissance à la nanotechnologie, aux champs de force et à la téléportation quantique (sujets peu abordés dans l'Iliade originale...). Ils vivent non pas sur le Mont Olympe de la Terre mais sur l'Olympus Mons de Mars. Le personnage principal de cette histoire est Hockenberry, érudit spécialiste de l'Iliade, dont le boulot est d'observer la guerre de Troie pour s'assurer qu'elle suit bien l'oeuvre original, de faire ses rapport à une Muse afin d'informer Zeus du bon déroulement de la guerre.

Les Moravecs : Plus loin dans le système solaire, dans la ceinture de lunes et d'astéroïdes de Jupiter, vivent les moravecs. Ces êtres mi-mécaniques, mi-organiques ont été créés sur Terre par des scientifiques du futur (par rapport à nous). Alors qu'ils n'ont plus de nouvelles de la Terre depuis plusieurs siècles, ils observent de dangeureuses activités quantiques du coté de Mars. Une expédition moravec est donc montée afin d'aller voir de plus près ce qu'il se passe et d'éviter une destruction probable de l'univers.

Sur Terre
: sur notre bonne vieille planète bleue, pas mal de temps a passé. Notre XXIème siècle fait partie de ce qu'on appelle l'Ere perdue. Entre temps, les humains ont évolué et sont devenus les post-humains (ou posts pour faire plus court) et vivent dans les anneaux d'astéroïdes autour de la planète. Sur Terre, il ne reste qu'un million d'humains « à l'ancienne » dont l'espérance de vie est de 100ans, âge auquel chacun doit aller rejoindre les posts sur les anneaux. Les humains « à l'ancienne » vivent dans la béatitude la plus totale passant leur temps en fêtes et loisirs, servis par des serviteurs mécaniques et se déplaçant via des plateformes de téléportation. Dans ce monde plus personne ne sait rien: ni lire, ni même que la Terre est ronde (à quoi ça sert?). L'un des héros, ou en tout cas le moteur de cette histoire, est un homme proche de ses 100 ans ayant appris à lire, qui cherche un vaisseau spatial afin d'aller demander au posts un peu de rab de temps sur Terre.


Pour moi, l'histoire la plus prenante est celle de la Guerre de Troie. On y retrouve le côté épique de l'Iliade où chaque combattant ou presque est un Héros avec un CV long comme le bras avec en plus un certain humour. Le langage, notament est très décalé par rapport à l'Iliade, car là, c'est « en vrai ». Les hommes et les dieux se parlent franchement, pas comme dans un poème épique. Et les scènes de batailles sont grandioses, violentes, sanglantes et parfois très détaillées... Bref c'est la guerre la vraie pour le pillage la plus grande cité de l'époque.

Si les histoires se rejoignent sur la fin, la troisième est pour moi la moins intéressante, parfois bien moins crédible (« Hein? Mais d'où ça sort ça? ») jusqu'à, parfois, avoir certains relents d'idéologie qui ne sent pas bon... voir qui pue franchement dans un ou deux passages. Et sans l'avoir terminer, je sais que ça laisse présager de la déception qu'est Olympos.

Bref une excellente histoire qui n'aura pas la fin qu'elle mérite....Mais ça ce sera pour un prochain post
Harskare
Harskare

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